OKA

 

 

1985 : en juillet le feu vert est donné pour la mise en production de l'Oka. L'État a choisi les usines Kamaz et SeAZ pour la production en série de cette petite citadine étudiée par Avtovaz, qui est désigné pour fournir les moteurs bicylindres de l'Oka. Il s'agit de demi moteurs de Samara, 650 cm3 dans un premier temps puis 750cc. Un 3 cylindres a aussi été à l'étude mais il n'a pas dépassé le stade de prototype.

1986 : la production commence à Togliatti, en petites séries. (20 000 voitures produites chez Avtovaz entre 1986 et 1995)

               

1987 : première Vaz 1111 Kama assemblée à Naberejny Tchelny chez ZMA, filiale de Kamaz.

       

1988 : présentation sur les salons occidentaux d'une version 1121 export, avec une présentation améliorée et un moteur bicylindre 820cc de 40ch.

1990 : mi-Mars, la 1 000ième Oka sort de l'usine ZMA.

1992 : transfert total de la production de l'Oka vers les usines SeAZ et ZMA, ce qui intensifie la production (5 000 unités chez ZMA). Les voitures de série reçoivent les monogrammes SeAZ et ZMA. Le code reste cependant Vaz 1111 (11113 pour la version 750 cm3).

1994 : la première Oka sort le 10 Février du nouveau bâtiment de ZMA. Après les privatisations, SeAZ appartient en majorité à Avtovaz et ZMA toujours à Kamaz, et ce jusqu'en 2005.

1995 : fin de la production chez Avtovaz à Togliatti.

1999 : le 3 Novembre, la 100 000ième Oka est produite.

2002 : 200 000ième Oka.

2004 : pour célébrer le 35ème anniversaire de Kamaz et les 17 ans de ZMA (Naberejni Tchelny), une série spéciale de 500 Oka a été proposée, vendue en priorité au personnel de l'usine à des prix avantageux.

Oka USA Auto distribue l'Oka en Californie et participe même (modestement) au salon de l'auto de Los Angeles. Les seules Oka susceptibles d'intéresser les américains sont la version course Oka race (4 900 à 9 000 $ ) et la Oka électrique NEV (Neighborhood Electric Vehicle), fabriquée par la firme canadienne Dynasty Electric. On notera qu'Oka USA Auto est une filiale du groupe MIROX, spécialisée dans l'analyse du marché automobile, l'homologation de véhicules, la production d'huiles et fluides pour automobile et a déjà importé aux USA les Zastava et Yugo, Bertone, Moretti et Skoda.

Le manque de moteurs bicylindre Avtovaz incite les producteurs à essayer de nouvelles solutions. Avtovaz produit 60 000 bicylindres par an. 40 000 vont à ZMA (filiale de Kamaz) et 20 000 à SeAZ (filiale d'Avtovaz). Des tentatives de montage de moteurs de Samara 1100 ont été réalisées depuis quelques années déjà.

Des moteurs ukrainiens MeMZ sont installés (les mêmes que ceux de la Zaz Tavria) en versions 1.1 L 49 ch et 1.3 L 67 CH. Une petite entreprise (Astrokar) avait déjà tenté l'expérience mais la version usine est d'après les journalistes russes bien plus aboutie. Les ingénieurs russes étudient une boite de vitesse spécifique avec une grille conventionnelle (sur les Tavria la 5ième est en bas à gauche).

D'autre part les expérimentations d'Oka à moteurs tricylindres Suzuki 1.0 L (code JL368Q3, 38 ch, norme Euro-2) produits sous licence en Chine par Norinco sont assez avancées chez ZMA. La boite est aussi chinoise. Son prix serait de 100 000 roubles soit 15 000 de plus que la version à moteur Vaz.

Enfin, Avtovaz se dit prêt à assembler en série des bicylindre avec l'injection, qui consommeront moins et satisferont aux normes euro-2.

Une autre solution est envisagée : l'achat de moteurs 3 cylindres sous licence européenne à la société Oufam (qui produisait des moteurs pour Moskvitch).

Au niveau finitions, une Luxe est proposés avec des sièges plus confortables, un volant rembourré ainsi que la planche de bord modernisée. Pour 300 $ de plus que la version standard, l'Extrême a des jantes alu 13", des vitres teintées, des barres de toit et un intérieur spécial.

   

Décembre : début de l'assemblage en Azerbaïdjan, à partir de collections CKD provenant de ZMA. Prévisions 2005 : 3 000 Oka, dont 1 000 pour exportation. Cette usine de Gyandzha date des années 1980 mais les difficultés liées à la fin de l'URSS, ont empêché toute production. Un projet d'assemblage de Renault négocié ultérieurement n'a pas non plus abouti.

Production 2004 d'Oka : 60 600 (+2.2 % par rapport à 2003), dont 41 391 pour ZMA (+ 3.4 % par rapport à 2003) et 19 400 pour SeAZ. 

2005 : la version Lady reçoit les barres de toit, des enjoliveurs, l'instrumentation de la Lada 110, des sièges plus confortables les rétroviseurs peints et réglables de l'intérieur ainsi que le moteur Vaz à injection (Euro 2).

3 000 moteurs chinois Norinco et 3 000 moteurs MeMZ devraient être montés en 2005 chez ZMA.

11/02/2005 : la 300 000 ième Oka est sortie des chaînes ZMA. Une fête a eu lieu pour célébrer l'événement.

   

Un restylage (30 millions de $ d'investissement) a été étudié par ZMA dans le but de prolonger la carrière de la petite voiture économique russe.

   

Mai : Avtovaz revend toutes ses actions dans la société SeAZ qui produisait l'Oka. Le nouvel actionnaire, Avtokom, est un groupe de sous traitants dans l'automobile qui va continuer la production de la petite citadine mais va réduire les volumes. Une autre voiture sera produite dans cette usine, peut-être la Niva 2121... 

Premières Oka exportées en Ukraine

Le 20 mai, on apprend que le groupe Severstal (producteur d'acier) a racheté 99.6 % des actions de ZMA, ancienne filiale de Kamaz qui produisait l'Oka, pour 50 millions de dollars (les 0.4 % restants appartiennent aux salariés). Le groupe Severstal à qui appartient déjà Uaz a annoncé qu'il continuerait la production de l'Oka tant que cette activité sera rentable. Ainsi l'objectif de production n'a pas été modifié. Toutefois l'accent sera mis sur l'assemblage de 4x4 Ssangyong (Rexton dès Septembre 2005 puis Rodius, 10 000 voitures par an à l'horizon 2006) et le projet Oka 1121 d'Avtovaz n'intéresse plus les nouveaux propriétaires.

N'étant plus lié à ZMA et SeAZ, Avtovaz envisage de cesser la production de bi-cylindre destinés à Oka car cette activité n'est pas rentable. SeAZ étudie donc activement l'achat de moteurs chinois.

Au salon de Kiev, 24 mannequins ont réussi à entrer dans une Oka, toutes portes fermées ! Rappelons que l'Oka fait 3.2 m de long, pour 1.42 m de large et 1.40 de haut.

   

Juin : le restylage devrait finalement voir le jour, financé en commun par ZMA et SeAZ. Cela permettra de réduire les coûts d'industrialisation et de faire baisser les éléments achetés aux sous-traitants. La modernisation portera sur les moteurs qui recevront l'injection et passeront ainsi la norme antipollution Euro II, les freins, la boite de vitesse et le style.

La production est provisoirement arrêtée pour réduire les stocks et s'adapter à la demande en baisse.

Juillet : exportation vers la Lybie.

Août : SeAZ exporte des Oka 11113 destinées aux services sociaux biélorusses. Des négociations sont en cours pour des ventes au Pakistan, au Yémen et en ... Suisse ! Ces nouveaux marchés doivent compenser la baisse des commandes de l'état russe. Il faudra cependant mettre la voiture aux normes locales et même trouver un autre nom comme la indiqué Alexeï Hubaï, le directeur marketing et des ventes chez SeAZ.

Au salon de Moscou, SeAZ annonce la production de l'Oka avec moteur chinois Chery 0.8 L 52 ch norme Euro 2 pour Mars ou avril 2006. Cela permettra à SeAZ de produire 24 000 oka tous moteurs confondus en 2006.

Novembre : 4 finitions sont désormais disponibles sur les Oka construites chez ZMA : la Classic offre le volant "virage luxe", l'instrumentation de Lada 2106 ; la Comfort rajoute les vitres teintées, l'instrumentation de Lada 2110, les enjoliveurs, les contre-portes en simili assorti à la sellerie. La version Lady, destinée à une clientèle féminine, se distingue par ses sièges enveloppants au revêtement de la couleur de la carrosserie, la peinture métallisée, l'instrumentation type Lada 2115, barres de toit, pommeau de levier de vitesse spécifique. Avec les mêmes équipements que la Lady mais avec une présentation plus dynamique, l'Extrême offre une protection moteur et des jantes alliages en option.

Décembre : le groupe Severstal Avto (qui possède ZMA) annonce la fin de l'Oka après l'introduction de la Norme Euro 2 en Russie (juillet 2006). Production prévue pour 2006 : 10 000 voitures minimum. La production de pièces destinées au montage en CKD ou pour rechange se poursuivra.

SeAZ déclare pour sa part vouloir poursuivre la production mais devra faire sans les moteurs Vaz qui ne seront plus produits, l'adaptation de l'injection et catalyseur ayant été abandonnée.

2006 : SeAZ étudie une Oka semi-automatique à actuateur d'embrayage électromagnétique de marque Megamatik. Le constructeur annonce 20% de baisse de consommation. Si l'accueil du public est favorable, cette version pourrait être commercialisée rapidement. Cette nouvelle appuie le démenti de SeAZ concernant les rumeurs d'arrêt de la production de l'Oka.

Avtovaz annonce finalement en mars la poursuite de la production de moteurs bicylindres pour Oka durant le premier semestre 2006. 7 000 sont planifiés pour Seaz et 4 500 pour ZMA.

En attendant les nouveaux moteurs, SeAZ poursuit ses améliorations portant sur la finition de l'habitacle, l'insonorisation et l'équipement.  

Le groupe Avtokom croit en l'avenir de cette citadine et tente de faire oublier sa vocation ultra économique originelle, ainsi que son image de voiture pour handicapés (l'Oka est la seule voiture russe économique adaptée pour la conduite des handicapés). A l'heure où la densité de la circulation et le prix de l'essence ne cessent d'augmenter en Russie, l'Oka a en effet des cartes à jouer. Lors de l'annonce de l'arrêt de l'Oka, un collectif de soutien a même été créé, et Miro Kefurt, l'importateur de l'Oka aux USA, a adressé une lettre ouverte au président Poutine à ce sujet. Mais l'aventure de l'Oka aux USA restera sûrement marginale, SeAZ, le dernier constructeur à vouloir poursuivre la production ne souhaitant pas travailler sur une adaptation pour les normes USA privilégiant les normes Euro.

Présentation de l'Oka 11116. Elle reçoit un moteur Tianjin FAW de 993cc et 53 ch répondant aux normes Euro II. La boîte de vitesse provient de la même origine et compte 5 rapports. La roue de secours ne peut plus être disposée sous le capot et diminue donc le volume du coffre où elle a trouvé refuge. Les roues passent d'ailleurs à 13". A l'extérieur on remarque des les nouveaux phares Hella, le bouclier avant renouvelé. La planche de bord est nouvelle, avec une instrumentation de Lada 2110. Le freinage a été revu avec l'adoption d'un amplificateur de Lada 2110. 

           

Octobre : Seaz continue d’assembler des Oka à moteur Vaz à carburateur pour l’exportation. 3 500 sont prévues entre octobre et la fin de l’année. L'Oka 1116 est commercialisée.

Décembre : essais d’une Oka à moteur MeMZ afin de proposer une version à prix d’attaque.

Fin décembre, tarif en baisse de 8 000 roubles pour les Oka à moteur chinois. La gamme de peinture s’est nettement élargie et les revendeurs consentent quelques cadeaux, d’après Ladaonline.ru. Malgré cela, la petite citadine est désormais affichée au même prix qu’une Lada 21053 plus ancienne mais aussi plus polyvalente (138 à 141 000 roubles pour l’Oka 11116 ; 132 à 140 000 roubles pour une 21053) 

11 338 Oka assemblées en 2006 chez SeAZ dont 5 760 à moteur Tianjin FAW.

2007 : Avtovaz cesse la livraison de moteurs bicylindres dès janvier, ce qui contraint SeAZ à passer à la production exclusive de 11116 dès Février, une fois les stocks épuisés.

En août, SeAZ annonce l'étude d'un restylage de l'Oka. La voiture prendra le nom d'Oka City.. Depuis février 2007, Vladimir Yartsev de la société Multipass a commencé à dessiner les nouveaux panneaux de carrosserie. A l'été les documentations techniques ont été rédigées et les nouvelles matrices d'emboutissage ont été commandées, puis les prototypes seront prêts pour la fin de l'année. Enfin l'industrialisation et la commercialisation (au même prix que la 11116 actuelle) sont annoncées pour le début de 2008. L'opération aura coûté près de 800 millions de roubles et la marque envisage 30 000 exemplaires en 2008 puis 50 000 en 2009. Le nouveau modèle devrait recevoir ultérieurement des freins de Kalina.

       

Production 2007 (SeAZ) : 4 902 unités.

2008 : passage aux normes Euro III dès février. Tianjin FAW a du étudier un nouveau catalyseur, un nouveau calculateur et un allumage avec une bobine par cylindre. 142 000 roubles. 15 000 Oka envisagées pour 2008.

Arrêt de l’importation de l’Oka 45 km/h en Suisse par Tekmobil. Les normes antipollution et le surcoût du moteur Tianjin expliquent cette décision.

 


Astro 11301 : variante de la société Astrokar, basée à Naberejny Tchelny, avec moteur MeMZ-245.1 49 ch de Zaz Tavria et boîte 4 de même provenance mais à commande d'Oka (pas assez de place pour une boîte 5). Voie avant élargie de 35 mm et tableau de bord "europanel". Surcoût de 500 $ ; entretien assuré par la section véhicules spéciaux de Kamaz.