OLTCIT - RODAE

 

Volonté du gouvernement roumain de créer une nouvelle usine produisant une petite voiture spécialement étudiées pour la Roumanie. C'est Citroën qui propose le projet Y, une petite voiture conçue avant le rachat par Peugeot en 1974. En effet lorsque la marque au lion a pris les rennes de Citroën, le projet Y a été profondément modifié pour accueillir des éléments mécaniques Peugeot et finalement devenir la Visa.

Le projet initial est donc accepté par le gouvernement et le site de production est créé à Craïova. Citroën participe à la construction de l'usine et à la mise en place de l'outil de production. Le nom choisi pour l'usine est OLTCIT (contraction de Citroën et d'Olténie, la région de Craïova). Les motorisations retenues sont le bicylindre de la LNA ainsi que le 4 cylindres Boxer de la GSA, en versions 1.1 et 1.3. La ligne 3 portes ressemble beaucoup à la Visa.

L'industrialisation prend beaucoup de retard.

Des versions exports sont commercialisées en Occident sous le nom Citroën Axel, seulement en 4 cylindres (11 R et 12 TRS).

1994 : création sur les restes d'Oltcit d'une société mixte Rodae entre Daewoo Motors et le gouvernement Roumain. La nouvelle entité modernise les Oltena (anciennes Oltcit Club), en dérive des utilitaires.

1996 : fin de l'Oltena et lancement des Daewoo Cielo (connue sous le nom de Nexia) et Tico assemblées chez Rodae.

1998 : début de la mise en faillite de Daewoo Motors. GM n'étant pas intéressé par l'usine roumaine, le gouvernement rachète les parts du partenaire défaillant pour 60 millions de dollars.

2007 : mise en vente de 95 % du capital en avril. L'usine assemble à partir de kits CKD en provenance de Corée, des Matiz I, des Cielo , Nubira et Tacuma, mais elle fabrique également des moteurs et boîtes de vitesse dont une part est exportée vers les usines Zaz (Ukraine) et Uz Daewoo (Ouzbékistan). Capacités annuelles de production : 150 000 voitures, 380 000 moteurs et 260 000 boîtes.

Candidats : GM-Daewoo, Ford, Renault, Chery, Tata et la Holding "Voitures Russes" d’Oleg Deripaska, contrôlée entre autre par Gaz. L'État roumain déclare vouloir privilégier un constructeur automobile ayant une capacité annuelle de production supérieure à 1 million d'unité et un chiffre d'affaire supérieur à 10 milliards d'euros.

En Septembre, c'est finalement Ford qui emporte le site, pour 57 millions d'euros correspondant à 72,4 % des parts de l'entreprise. il promet un investissement de 675 millions d'euros destiné à moderniser le site.